LA FLANERIE
LE FREINAGE VOLONTAIRE au travail est un héritage direct du corporatisme décrit plus haut.
Il a été la cible des écrits de Frederick Taylor.
Selon lui, il a plusieurs causes :
1Refus de l'ouvrier de se laisser entraîner dans une spirale infernale avec plus de travail pour salaire égal.
2Volonté de laisser l'employeur dans l'ignorance du temps réellement requis pour un travail donné.
3Crainte du chômage : faire durer le travail qu'on a ..... Les lendemains n'étant pas assurés !
La lutte de Taylor pour modifier le comportement ouvrier évolua au cours de sa vie.
Il avait fait le choix dès son plus jeune âge d'un apprentissage technique. Celui-ci achevé, et valorisé par ses aptitudes manuelles et intellectuelles, il put se permettre d'être exemplaire sur les postes de travail, et d'y faire référence, coupant court aux allégations conservatrices.
Il put ensuite s'attaquer à l'organisation elle-même des postes de travail.
Un trop long apprentissage était nécessaire pour être compétent sur les machines multifonctionnelles telles que celles des photos de cette page. De plus, l'absence ou la démission d'un ouvrier, formé à un poste, désorganisait la production. Il eut donc l'idée de spécialiser les machines et les hommes, pour une seule fonction, de sorte que le remplacement nécessaire puisse être effectué, sans perturbation pour l'ensemble.
Ce fut là, la première grande idée de Taylor..
Mais elle nécessitait au départ un certain investissement de capitaux.. (Voir les problèmes rencontrés en 1890 à la MANUFACTURING INVESTMENT).. que les actionnaires n'étaient pas toujours prêts à cautionner faute de comprendre les problèmes.
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Observons une photo d'un atelier de l'époque, où les machines sont juxtaposées dans des espaces trop réduits, au milieu d'une foret de courroies.
L'énergie utilisée provenant d'une machine à vapeur, les transferts de mouvements se faisaient par arbres, paliers, poulies, courroies et pignons, non protégés car ils nécessitaient des interventions incessantes.
Les accidents étaient donc fréquents et très mutilants. |
L'ouvrier conscient des risques, sans protection sociale, avait le souci de sa survie et aussi celui de sa famille qu'il était souvent seul à nourrir.
Chacun sait que fatigue et surmenage provoquent une baisse de vigilance et rendent l'homme au travail vulnérable.