Les manufacturiers exclus de ces savoirs sont dépendants du bon vouloir des maîtres d'œuvre, et réduits à suivre leurs vagabondages ou errements ! Les ouvriers, pour la plupart, aussi, agriculteurs, n'étaient disponibles que si les travaux des champs leur en laissaient la possibilité. Les activités industrieuses se faisaient donc essentiellement l'hiver et avaient pour cadre les moulins disséminés sur les cours d'eau ayant un débit suffisant, régulier, et avec une pente exploitable sans risque de crues trop dévastatrices.. |
Pendant 30 ans ( 1792-1820) les forgerons de DOULEVANT (Hte Marne) appartiennent aux quatre même familles.
Même chose en Périgord : Famille Combescot à Savignac Lédrier. Pourtant, dans les mines et les filatures, l'entrée des femmes et des enfants modifie la structure du travail; en effet ils assument toutes les tâches ingrates pour de faibles salaires et augmentent la productivité. Les métiers de la mécanique et des forges restent une corporation à part où l'apprentissage est long et nécessite savoirs, expérience et force physique. |
Mais dès 1850 la REVOLUTION INDUSTRIELLE est en plein essor, la maîtrise des fontes, des aciers et du charbon permet de construire des machines à vapeur qui vont remplacer les moulins pour fournir la puissance motrice, et permettre l'implantation de manufactures à proximité de villes où viennent s'entasser des travailleurs trop nombreux à la campagne. Restait le problème des Maîtres d'oeuvre cité plus haut! " Notre capital était prêt pour bien des opérations dont l"exécution exigeait une grande période de temps, mais le moyen de rien entreprendre avec des ouvriers qui, nous le savions, nous auraient tourné le dos... " Wakefield. L'Europe ( surtout l'Angleterre ) s'oppose à la fuite des ouvriers professionnels vers l'Amérique pour garder sa puissance de travail et assurer l'expansion capitaliste en cours. |